Après dix journées de championnat de Ligue 1, l’heure des premiers bilans a déjà sonné. Retrouvez les tops et flops de ce début de saison 2016-17 avec des surprises et des déceptions.
Les tops de la Ligue 1 : Nice, Cavani et le suspens retrouvé
L’OGC Nice de Balotelli : l’équipe surprise du début de championnat
Auteur d’une belle saison 2015/16, le club niçois a perdu ses meilleurs éléments lors du mercato estival avec les départs de Hatem Ben Arfa, Valère Germain, Nampalys Mendy et Jéremy Pied ainsi que le coach Claude Puel. Mais, Le choix de l’entraineur Lucien Favre, à la réputation flatteuse, témoigne de l’ambition intacte du club. Le recrutement a été prometteur et clinquant avec les renforts de Mario Balotelli, Younes Belhanda et Danté.
Leaders après dix journées, les Aiglons enflamment la Ligue 1 avec un jeu plaisant. Les matches contre Monaco (4-0) et l’Olympique de Marseille (3-2) sont les temps forts de ce formidable début de saison. Le renfort de Super Mario Balotelli n’est pas que médiatique mais également sportif. L’Italien est capable de débloquer les situations sur des coups de génie comme contre Lorient (2-1).
Avec ses individualités et sa qualité de jeu, le club niçois (10ème budget de Ligue 1) peut légitimement espérer rester dans le haut de tableau. L’assimilation progressive de la tactique en 3-5-2 privilégiée par Lucien Favre laisse entrevoir des lendemains joyeux sur la Promenade des Anglais.
Edinson Cavani, le grand attaquant du Paris Saint Germain et de la Ligue 1
Certes, son raté contre Marseille et ses « vendanges » contre Arsenal en Champions League ternissent le début de saison d’Edinson Cavani. Mais, l’Uruguayen sauve le début de championnat du Paris-Saint-Germain toujours en rodage.
Depuis son arrivée au Paris Saint Germain en 2013, Edinson Cavani attendait ce moment. L’ancien Napolitain est à présent l’attaquant numéro 1 du club de la capitale. Le départ de la « légende » Zlatan Ibrahimovic lui laisse la position tant enviée d’avant-centre mais lui met également plus de pression.
« El Matador » ne possède pas les mêmes caractéristiques que Zlatan Ibrahimovic avec un jeu plus mobile et un travail défensif plus important. L’attaquant parisien se crée un grand nombre d’occasions. Si son efficacité n’est pas toujours au rendez-vous et la qualité de ses contrôles laisse à désirer, il est bien au-dessus du niveau en Ligue 1. Et le PSG peut se féliciter de disposer de son talent en cette période de méforme des autres joueurs offensifs du club. Absent de la liste des 30 nommés pour le ballon d’or 2016 (voir ici la liste complète), Cavani est également à la recherche de reconnaissance sur la scène internationale.
Le suspens est de retour en Ligue 1
A défaut de proposer de la qualité de jeu, la Ligue 1 nous promet cette saison du suspens. Si le Paris-Saint-Germain reste archi-favori dans la course au titre, le club parisien ne survole pas le championnat en ce début de saison. Au quart de championnat, le quadruple champion de France en titre laisse même les Niçois trôner en tête. Le principal concurrent du PSG pourrait bien être l’AS Monaco.
A tous les autres étages, la lutte s’annonce indécise. Le mauvais début de saison des Lyonnais peut donner des idées à des équipes pour s’immiscer dans le trio de tête en fin de saison. Ainsi, Nice et même Toulouse, équipes surprises du début de saison, peuvent avoir de nouveaux objectifs. Les outsiders classiques, Saint-Étienne, Bordeaux et Rennes, restent à l’affut.
Dans le bas de classement, aucune équipe ne semble déjà condamnée à vivre une saison calvaire. Même si Lorient et Nancy doivent rapidement se redresser pour ne pas voir leurs concurrents s’éloigner. Le retour de matches de barrage entre le 18ème de L1 et le 3ème de L2 pimentera également la fin de saison.
Les flops de la Ligue 1 : Lyon, Jesé et Ben Arfa et l’affluence dans les stades
L’Olympique Lyonnais au bord de la crise
Dauphin à 31 points du PSG la saison dernière, l’Olympique Lyonnais ambitionnait de se rapprocher de l’ogre de la Ligue 1. Le changement de cycle au Paris Saint-Germain avec l’arrivée d’Unai Emery laissait espérer un avantage pour les Gones en ce début de saison. Les Lyonnais ont perdu un seul joueur majeur lors du mercato estival, Samuel Umtiti, remplacé par Nicolas Nkoulou et l’espoir argentin Emmanuel Mammana. De plus, les Lyonnais récupéraient Nabil Fekir, blessé une grande partie de la saison dernière.
Après dix journées, le bilan est peu flatteur. Le doux rêve de concurrencer le PSG pour le titre semble déjà bien anéanti. Les coéquipiers de Maxime Gonalons ont déjà perdu cinq fois en championnat. A cela s’ajoutent l’élimination programmée en Champions League, une fin de mercato ratée avec l’absence de renfort offensif tant attendu, le feuilleton Rachid Ghezzal, l’imbroglio Adebayor en septembre, la querelle entre Gérard Houllier et Bernard Lacombe, la nervosité des joueurs sur le terrain et les choix tactiques intrigants de Bruno Génésio. Bref, tout n’est pas si rose actuellement à Lyon, n’en déplaise au Président Aulas.
Jesé et Ben Arfa : les recrues offensives fantômes du PSG
Afin de compenser le départ de Zlatan Ibrahimovic, les dirigeants parisiens ont misé sur Hatem Ben Arfa et Jesé en tenant compte du passage d’Edinson Cavani à la pointe de l’attaque. Les trois premiers mois des deux recrues offensives sont guère convaincantes .
En raison de performances insipides lors de leurs rares apparitions, les deux joueurs ne peuvent prétendre à une place de titulaire dans le trio offensif parisien. Pourtant, Angel Di Maria est peu inspiré en ce début de championnat et Lucas manque toujours de constance. Jesé semble à court de forme et n’offre pas encore des garanties de compétitivité. Doublure attitrée de Cavani, l’ancien madrilène semble plus adapté à jouer sur un coté.
Après une magnifique saison sous le maillot niçois, Hatem Ben Arfa a rejoint Paris pour s’imposer enfin dans un grand club. Pour l’instant, L’échec est cuisant. Le joueur formé à Lyon a fait la une de la presse non pas pour ses performances mais pour sa mise à l’écart pendant quatre matches. Unai Emery l’a réintégré au groupe mais ses récentes entrées de jeu ne laissent pas augurer une amélioration de son statut au sein du club.
La faible affluence dans les stades de Ligue 1
La Ligue 1 allait-elle profiter de l’engouement populaire de l’Euro 2016 organisé dans l’hexagone en juin dernier ? La réponse est malheureusement négative. L’affluence dans les stades de Ligue 1 est en baisse par rapport à la saison dernière (-3.5% sur les dix premières journées).
La qualité de jeu aléatoire des matches de Ligue 1 ne facilite pas la fidélisation du public. Outre les choix tactiques frileux des entraineurs, le mauvais état de nombreuses pelouses a des conséquences néfastes sur le spectacle proposé. Les performances sportives impactent également le taux de remplissage des stades. Ainsi, les piètres prestations de l’Olympique Marseille se traduisent par une chute vertigineuse de la fréquentation du Stade Vélodrome.
La prolongation de l’état d’urgence a aussi des incidences sur la fréquentations des stades avec notamment les nombreux arrêtés de restriction ou d’interdiction de déplacements pour les supporters visiteurs. Pour attirer davantage de public, La LFP pousse les clubs à mettre en place des politiques marketing plus ambitieuses. Dans ce domaine, le Stade Malherbe de Caen est un exemple avec de nombreuses opérations pour remplir au mieux le Stade Michel d’Ornano. Pour retrouver des chiffres plus convaincants, la Ligue peut espérer une hausse de l’affluence au stade Vélodrome suite à l’arrivée du nouveau propriétaire, Franck Mac Court, et du nouvel entraineur Rudi Garcia.